Lorsque nous créons, nous nous sentons vivants.
Guy CORNEAU. Victime des autres, bourreau de soi-même. page 70
Je lis, je relis et je savoure. A travers ces lignes, je me plonge dans l’univers du champ d’argile® et du Jeu de la Barbotine. Les mots de Guy CORNEAU vibrent en moi et me transportent vers ces 2 pratiques ! Pourquoi ai-je à cœur de vous les partager et de vous faire comprendre, « Ô combien, elles sont vitales à tout âge » !?
Extraits : « Comme nous participons, consciemment ou non, à un uni-vers en mouvement perpétuel, où le changement est la règle de base, le fait de TRANSFORMER ou de PARTICIPER à une transformation favorise le bien-être en nous.
Notre état se transforme lorsque nous l’exprimons en peignant ou [en laissant faire ses mains dans l’argile, la barbotine], par la vertu de ce geste qui remet le moteur psychique en mouvement. L’expression créatrice remet les pensées et les affects en circulation. Exprimer, c’est mettre à l’extérieur, en pressant HORS de soi.
Cette objectivation, [nous dirions dans le champ d’argile « aller dans la matière »] donne un miroir de nous-même, miroir avec lequel nous pourrons dialoguer intérieurement.
L’expression nous remet dans le mouvement de la vie. Le mouvement expressif rapproche de la vie, même si le participant ne comprend pas exactement le sens de ce qu’il fait. Cela vient du fait que notre univers est mouvement et que, lorsque nous stagnons, nous sommes en porte-en-faux avec la réalité universelle. Le mouvement d’expression, parce qu’il est d’abord et avant tout mouvement, facilite la reprise du flux vital. Le changement constitue la loi même de notre être.
Cet élan d’expression se joint à un autre élan, celui de la participation. J’emploie le mot « participer » au sens de « se sentir partie d’un tout en apportant sa présence et sa contribution ». […]
Toutes les fois que nous nions un de nos élans fondamentaux, c’est comme si nous remettions notre pouvoir en des mains étrangères. »
