A quoi vous sert votre problème ? (ou de l’intérêt des bénéfices secondaires)

Parfois, les consultants qui viennent au cabinet Parle-Toi Kinésio s’attendent à une baguette magique, à un miracle comme s’ils allaient repartir “gai ri” en une seule séance.

Or, bien souvent, il faut plusieurs séances !

Et ça, c’est à EUX de le décider et non à moi ; c’est une question d’éthique, de respect. Souvent je leur dis que pour une question de planning pour mon agenda, ce serait plus simple de leur dire quand revenir. Néanmoins, si je faisais cela, j’aurais l’impression de me trahir, de prendre le pouvoir sur leur libre arbitre et d’aller à l’encontre du principe de la kinésiologie qui est de rendre le consultant, « maître à bord » de son propre navire.

Ce processus est un travail d’équipe où je ne suis que le traducteur, le guide de là où ils ont envie d’aller mieux. Sans leur aide, je ne peux pas les accompagner. Je ne peux pas faire le cheminement pour eux.

C’est peut-être ce qui explique que parfois, ils prennent rendez-vous et se décommandent (ou pas), annulent sous prétexte d’une quelconque excuse. Sans parler du manque de respect vis-à-vis du praticien que je suis, nous pourrions parler du manque de respect d’eux-mêmes ou de leur progéniture.

Néanmoins, le problème est peut-être plus complexe et avant de leur jeter la pierre, j’essaye de comprendre, de me mettre à leur place.

C’est là qu’interviennent différents facteurs que nous appelons :

  1. les inversions (« Je veux, je ne veux pas», tout à la fois)
  2. les défenses
  3. et les bénéfices secondaires …

Penchons-nous, ici, sur ces derniers, les bénéfices secondaires :

 Inconsciemment souvent, nous nous apercevons que leur problème a une bonne raison d’exister et qu’il est préférable de rester dans cette zone de confort inconfortable : c’est ce qu’on appelle le bénéfice secondaire. Le comportement ou blocage sert à quelque chose qui n’est pas immédiatement visible, qui est même souvent bien caché, soigneusement occulté, farouchement nié… Et pourtant, dès qu’on met enfin le doigt dessus, tout semble s’éclairer.

Alors si vous êtes déçu des résultats que vous obtenez malgré tout le travail de résolution psychologique que vous avez entamé, posez-vous la question :

A quoi vous sert votre problème ?


Les 9 types de bénéfices secondaires qui nous empêchent de résoudre nos problèmes…

Source : Marc Vachon – le mardi 23 février 2010, 21:01

Les problèmes n’ont pas que des inconvénients “conscients”.

Ils ont aussi des avantages “inconscients” qui s’appellent des “bénéfices secondaires”. C’est à cause d’eux notamment que l’on a tant de mal à résoudre nos problèmes… On a souvent tout intérêt à se coltiner inconsciemment un problème… Nos intérêts indirects et inconscients liés à un problème sont les bénéfices secondaires du problème.

Les bénéfices secondaires se recoupent, s’entrecroisent et se mettent souvent à plusieurs pour nous freiner dans notre démarche de résolution de problèmes…

Ce concept Freudien de “bénéfice secondaire” ne date pas d’hier. En revanche, une liste des types de bénéfices secondaires n’existait pas jusqu’à ce jour… En voici ma version : une liste des 9 types de bénéfices secondaires. Cette liste permet la résolution de problèmes par “l’approche des types de bénéfices secondaires”.

Faites l’exercice : parmi les 9 types de bénéfices secondaires suivants, essayez d’identifier celui ou ceux qui correspondent à votre problème. Votre problème commencera alors à se résoudre…

  • L’habitude :

Mon problème est une habitude rassurante par rapport à l’inconnu qui me fait peur…

  • La loyauté :

Mon problème me rend loyal et fidèle à mon passé, à mes ancêtres,…

  • L’exutoire :

Mon problème est le symptôme d’un autre problème… Une maladie provient parfois d’un problème psychologique.

  • La protection / l’évitement :

Mon problème me protège d’un autre problème… Ex. : J’ai une jambe cassé, cela m’évite de faire face à mes responsabilités professionnelles…

  • L’excuse :

Mon problème me sert d’excuse pour ne pas en affronter un autre.

NB : La protection, c’est vis-à-vis de soi ; l’excuse, c’est vis-à-vis des autres…

  • L’occupation :

Mon problème m’occupe l’esprit, ce qui m’évite de penser à un autre problème qui peut me sembler plus effrayant.

  • L’identité :

Mon problème est ma raison d’être. Il fait partie de ma vie, de mon identité et de mon image…

  • La reconnaissance :

Mon problème me permet d’obtenir la reconnaissance, l’affection, la compassion d’autrui.

  • La punition :

Mon problème me punit de ma culpabilité ressentie par rapport à une faute réelle ou imaginaire que j’aurais commise…

  • L’attestation / le challenge :

Mon problème (me) prouve que je suis capable de lui faire face, au cas où j’aurais des doutes…

Si vous comptez 10 types de bénéfices secondaires au lieu de 9, c’est normal : “l’excuse” et “la protection” constituent presque un même type de bénéfice secondaire, tout comme “l’habitude” et “la loyauté”.

Claire LAURENT – Parle-Toi Kinésio / novembre 2022

Source d’inspiration : https://hypnose-vexin.com/interet-des-benefices-secondaires/

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